Description de ce qu'était Caiseal avant les dernières purges qui ne laissèrent qu'une poignée de survivants, purs parmi les purs;
Caiseal Mumhan est située à la croisée des chemins, à l'orée d'une vaste forêt très touffue. L’énorme fleuve protecteur, les montagnes et le désert l'entourent, le Sud n'est qu'une vaste plaine qui s'étend à perte de vue.
Qui s'étendrait à perte de vue plutôt, si ce n'étaient les bûchers dont la fumée noire de jais, grasse, et lourde de sens, qui obscurcissait le ciel jusqu'à l’astre solaire.
L’odeur de charogne s'élevait en relents des charniers où les cadavres putrescents tendaient leur mains dans un dernier espoir de s’accrocher à la vie du voyageur de passage.
Au fur et à mesure que le survivant approchait, ayant aperçu une haute tour de bois entre les arbres, les bruits de la nature laissait place aux crépitements des brasiers, s’élançant dans les cieux en une danse macabre.
Enfin l'issue de son long périple, de son calvaire en ces contrées hostiles. J'ai réussi à échapper aux oiseaux de proie et autres pillards, se dit-il, derrière moi nul espoir, juste le néant, la solitude absolue.
Le bruit des charognards, à leur sinistre ouvrage sur les chairs pourries sonne comme un avertissement aux oreilles du rescapé, il ne les entend pas, la perspective de retrouver âme qui vive annihile son instinct de survie. Ses pas le mènent à travers une allée de cadavres, autoroute vers l'enfer, jusqu'à la lisière des bois, où le désert prend fin et la civilisation domine.
Voici venu le temps du crépuscule, les arbres forment une barrière d'ombre à mesure que le soleil disparaît de la clairière.
Le voyageur épuisé allonge le pas, les yeux rivés sur la lueur des torches fixées aux murs des constructions.
Un craquement sous lui, des os qui cèdent sous le poids de son corps. Il les considère, s'aperçoit qu'il en est entouré, voici le charnier de Caiseal Mumhan, rempart d'ossements surmontés de piques...
La nécropole …