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Ce qui advint de Calvera et Vilii, anciens compatriotes, durant les heures sombres du Reich;
Le temps était à l'orage, pluie givrante et éclairs illuminant la nuit noire avant que le grondement du tonnerre ne vienne emplir l'espace. Une nuit d'apocalypse, pensée fugace de Leih à feu l'Inquisition. Oui, Siobhan aurait apprécié.
Une fois n'est pas coutume, la triste cité de Caiseal était agitée d'un nouvel exode massif. Funnyl mort, d'autres qui partaient sans mot dire, ceux qui avaient l'audace de venir troubler la quiétude du maître des lieux pour lui demander des réserves, pour lui demander de quoi fuir.
Stella, VonFisher et Madthrax avaient répondu à l'appel. Trois membres de l'Elite aptes à éxécuter les ordres, à abattre ceux qui des Lunes durant avaient partagé leurs repas. Aucun remords, nulle hésitation. Pas de pitié pour les déserteurs.
Il les regarde endormis, côte à côte, inconscients au point de lui avoir remis leurs moyens de défense. Croyaient-ils s'en tirer à si bon compte? Les deux pensaient tout bonnement s'en aller au Nord, main dans la main... S'aimaient-ils? Peut-être.
Pas pour Leih. Ils ne comprennent pas ce qu'est l'amour. Personne ne semble le comprendre! L'amour pour un peuple, pour une terre, pour une déesse. Ils font passer leur intérêt personnel avant leur devoir pour leur Fürher. Lâches, traîtres, impurs! Leih s'en retourne vers les siens, la voie est libre, l'opération peut débuter.
Assommer les cibles. VonFisher et Stella s'en chargent, l'efficacité est au rendez-vous. Transporter les cibles au delà des barricades, dans le cercle de pierres blanches, là où Simbelaie et Van reposent. Travail d'homme, travail d'aryen. Achever les cibles une fois sur place, travail d'équipe. Pas le temps de torturer, quatre épieux se plantent dans les corps, une mort rapide et sans souffrances.
Pas le temps de se reposer, les corps sont encore chauds, il ne faut pas leur laisser le temps de pourrir. Deux montent la garde, Leih et Stella ont sorti leurs couteaux et s'affairent sur les cadavres. Cisailler la chair et la frapper pour l'attendrir, éviscérer proprement les victimes, partie préférée de sa belle, pour enfin découper dans la masse de gros quartiers de viande, prestemment emballés dans les vêtements de leurs victimes.
En porter un lambeau en bouche. Pas très ragoûtant, mais l'humaine nourriture ne semble pas mauvaise. La saler plus tard, une fois de retour au fort. Ne reste qu'une chose à accomplir, dernière étape pour que l'opération soit un succès. Les amants maudits se redressent, se regardent au dessus des corps, un clin d'oeil complice, puis d'un mouvement synchrone, leurs lances se lèvent, visent le cou et plongent, séparant les têtes des troncs.
Leih récupère son Calvera et le tend à sa tendre et douce, laquelle l'accepte dans un murmure, enserrant sa Vilii, comblée, du moins pour un temps. Deux nouveaux trophées éclairées le temps d'un éclair. Et l'officier de se figer dans un salut, bras droit dressé, tendu vers le ciel, son cri couvert par le grondement de tonnerre.
C'était une belle nuit pour mourir, assurément.